L’ISO 50 001 est une référence pour améliorer et attester de la performance énergétique de son bâtiment. Encore faut-il définir les Indicateurs de Performance Energétique (IPÉ) adéquats pour l’obtenir. Smart Builders vous propose 3 clés qui vous permettront d’entamer votre démarche.
Qu’est-ce que l’ISO 50 001 ?
L’ISO 50 001 guide les organismes, quel que soit leur secteur d’activité, dans la mise en œuvre d’un système de management de l’énergie. Une démarche qui leur permettra de faire un meilleur usage de l’énergie.
La définition d’Indicateurs de Performance Energétique (IPÉ) est clef dans l’obtention de la norme ISO 50 001. C’est une étape importante du processus, à ne pas prendre à la légère. En effet, chaque bâtiment à ses propres caractéristiques, c’est pourquoi les IPE sont définis en fonction du bâtiment, son activité, ses process etc. Un ensemble d’informations pratiques et techniques qui permettent d’ajuster les IPE au plus proche des consommations souhaitées.
#1 – Analyser ses consommations énergétiques globales
Notre premier conseil pour bien définir vos IPÉ est de connaître vos consommations énergétiques globales. Pour cela, commencer par éplucher vos factures énergétiques. Une mine d’informations s’y cache ! L’intérêt est de pouvoir remonter suffisamment loin dans le temps pour comprendre les évolutions des consommations. Cette première étape va mettre en lumière les principaux facteurs qui influencent les consommations énergétiques. Le climat est l’un d’eux.
Un industriel agro-alimentaire qui a besoin d’une salle de production maintenue à 8°C va voir ses consommations augmenter en été. A l’inverse, un immeuble tertiaire qui a besoin de garder une température de confort de 20°C nécessitera davantage de production de chaud en hiver.
Ces changements climatiques entraînent des variations de consommations énergétiques à prendre en compte lors de l’analyse. Néanmoins, on peut également mettre en relation la production et la consommation pour les bâtiments industriels (par exemple kWh/tonnes de production) ou le m3 d’eau consommé par personne pour comprendre la relation entre l’occupation et les consommations pour les bâtiments tertiaires.
#2 – Connaître la production énergétique d’un équipement énergivore
Suite à l’analyse de vos factures, vous allez peut-être déceler une surconsommation énergétique qui peut être évitée. La norme ISO 50 001 impose aux organisations de réaliser une revue énergétique. Cette étape estime la répartition globale des usages énergétiques et les facteurs pouvant impacter les consommations. On mesure alors précisément leur performance énergétique à travers la mise en place de compteurs. Un moyen efficace pour visualiser les équipements défaillants.
A partir de ce constat, l’organisation peut définir des Usages Energétiques Significatifs (UES). Ces équipements seront désignés comme grands consommateurs d’énergie ayant des potentiels d’économies d’énergie. Les UES constituent 80% de la consommation globale. Ils sont représentés par 20% des équipements. Ce sont ces équipements sur lesquels il est important d’agir. Dans un premier temps, il peut être pertinent de s’intéresser à ses dépenses énergétiques pour améliorer sa performance.

#3 – Suivre les Indicateurs de Performance Énergétique (IPÉ)
Pour suivre vos IPÉ, il est possible de mettre en place un Système d’Information Énergétique (SIE). Cet outil permet de connaître et de visualiser toutes les consommations énergétiques des équipements d’un bâtiment équipés de compteurs. Un bon moyen de suivre l’évolution des IPÉ mis en place. En effet, pour obtenir l’ISO 50 001 il est nécessaire d’apporter des preuves d’amélioration continue de la performance énergétique. Par exemple, une hausse des consommations énergétiques peut s’expliquer par un accroissement de la production pour des industries (d’où l’intérêt de la bonne définition des IPÉ). Il s’avère nécessaire de partir de la Situation Énergétique de Référence (SER) prise avant le début de la démarche pour ensuite suivre les évolutions. Pour cela, des analystes énergétiques peuvent vous accompagner afin de vous fournir des outils simples d’energy management (benchmark, préconisations). Pour en savoir plus, découvrez notre article : Comment exploiter les données générées par l’environnement smart building ?
Co-Auteur
Louison Remaud, Assistant Analyste énergétique