Soucieux de son empreinte écologique, le groupe BPCE a mis en œuvre, dès 2013, une démarche d’ efficacité énergétique afin de diminuer la facture énergétique et rendre plus vertes ses agences. La solution déployée s’appuie alors sur des capteurs et un portail web de services énergétiques. Fort des premiers résultats positifs, le groupe bancaire va aujourd’hui plus loin dans son projet en y intégrant des technologies IoT*. Témoignage de Guy Kleiber, Directeur de l’immobilier et des services généraux et Jean-Philippe Boillet, Responsable du département immobilier et services généraux, les porteurs du projet au sein du groupe BPCE.
Une démarche d’efficacité énergétique pionnière pour les agences
Dès 2013, la Direction immobilière du groupe BPCE déployait un projet d’équipement des agences de solutions de pilotage de la performance énergétique. L’objectif : « Optimiser les frais généraux, les connaître, les maitriser et les réduire, tout en adoptant une démarche plus verte sur nos sites » explique Guy Kleiber.

Guy Kleiber et Jean-Philippe Boillet
Une solution complète du capteur au portail web de suivi pour agir efficacement
Le projet initié en 2013 concerne les agences en France. La solution est composée de capteurs filaires de température, d’eau, de kilowatt et de fréquentation, de boutons poussoirs pour contrôler le passage des prestataires de maintenance et de ménage, relié à un automate récupérant les informations des capteurs. La technologie filaire fut privilégiée par le groupe BPCE par mesure de cybersécurité.
5 ans après la mise en place du projet, quels sont les résultats ?
« Aujourd’hui, 1600 agences sont équipées sur les 7500. On observe une économie de 15 à 20% sur l’énergie électrique pour les sites équipés. C’est factuel. Le ménage est mieux fait grâce aux boutons poussoirs. La maintenance peut intervenir plus rapidement car elle identifie les incidents plus rapidement. Les fuites d’eau, représentent la plus grande surprise. Nous avions sans le savoir des fuites d’eau pouvant atteindre 500 litres d’eau à l’heure ! D’ailleurs, nos établissements nous demandent de plus en plus d’installer des compteurs connectés pour limiter ces fuites considérables » constate Jean-Philippe Boillet. Guy Kleiber complète « l’eau en soit n’est pas un poste de dépense très important aujourd’hui, mais les dégâts occasionnés eux le sont ». Le retour sur investissement est quant à lui de 4 ans. Pour diminuer ce taux de retour, La direction immobilière du groupe BPCE s’ouvre vers une solution alternative plus économique car plus mobile : l’IoT.
Ouverture vers un big data énergétique et une solution IoT en 2018
Attiré par son aspect économique et sa portabilité, le groupe BPCE complète sa démarche en y intégrant une solution IoT. « L’immobilier bouge. Equiper une agence que l’on peut vendre ou céder à l’avenir représente des investissements. En alternative à la solution existante, l’IoT présente beaucoup d’avantages. Nous restons sur un schéma identique. Les données arrivent sur l’automate et sur le portail Powerbat mais nous ne sommes pas sur du capteur filaire. C’est moins cher à l’installation et surtout il est possible de déplacer les objets une fois que l’agence se trouve réglée et plus vertueuse » explique Guy Kleiber. D’un point de vue cybersécurité, la commande à distance n’est pas autorisée en sans-fil. « La solution IoT va vraiment nous ouvrir d’autres marchés, d’autres équipements d’agences qui n’étaient pas prévus. On est plus souple. Il n’y a pas d’installation, on n’installe pas de câblage spécifique ».

La démarche d’efficacité énergétique, pilier de croissance de l’entreprise
Pour Guy Kleiber, « Lors de la construction et de la rénovation des bâtiments, une démarche d’efficacité énergétique doit être intégrée. Sur l’existant, l’IoT est une réponse qui paraît être agile et avec un retour sur investissement intéressant. Dans le futur, la valeur de l’immobilier va être très dépendante de la capacité à maîtriser ce qui est consommé ». « Pour la réussite du projet, il faut mobiliser très vite la direction générale et faire en sorte qu’elle soit partie prenante, tout de suite. Cela facilite beaucoup de choses notamment l’intégration informatique et la sensibilisation des collaborateurs », souligne Philippe Boillet. Ce type de projet impacte l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise car il touche l’angle économique, l’angle de la performance commerciale et l’angle réglementaire. Sur ce dernier point, les bâtiments tertiaires sont soumis à de nombreuses obligations qui vont d’ailleurs se renforcer. « D’avoir fait ce big data énergétique, nous permet d’avoir toutes les manettes en main, de savoir quelles sont les sont les sites vertueux commercialement et en termes de performance énergétiques, d’augmenter la qualité de services de nos prestataires, enfin d’être réactif et préventif en matière de maintenance et d’anticiper la réglementation » conclut Guy Kleiber.
* Internet of things : internet des objets